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Entrainements

entrainements : heian yodan, yokogeri kekomi, heian nidan

Les entraînements en karaté sont constitués de plusieurs parties :

  • L’échauffement
  • Le kihon : répétition des mouvements et postures de base
  • Le kumite : combat prédéfini, semi-libre ou libre
  • Les katas : enchainement de techniques codifiés qui définit un combat contre des adversaires imaginaires
entrainement karate : kihon gedan barai

Le kihon

Kihon basique

L’entraînement de Kihon consiste en la répétition des mouvements et postures de base dans le but d’établir des habitudes. En plus de la technique correcte, les habitudes créées par ce type d’entraînement doivent inclure l’action du corps, la tension musculaire, la position, la vitesse, la résistance, etc.. appropriés.

Chaque élève doit perfectionner les aspects techniques de chaque mouvement, puisque l’entraînement réitéré de positions incorrectes mène également à la mise en place de mauvaises habitudes. L’entraînement au kihon doit être fait au départ lentement et avec une concentration maximale pour que les mécanismes de mémorisation par le corps des différents mouvements se déclenchent. La vitesse peut alors être augmentée, tout en maintenant le même niveau de concentration et une capacité forte à l’auto-critique pour toujours chercher à “polir” le mouvement et faire une technique de la façon la plus simple possible sans mouvements parasites.

L’exécution de n’importe quelle technique doit par cet entraînement devenir si habituel qu’aucune réflexion n’est exigée par la suite. Ceci laissera l’esprit libre pour faire face à des situations de combat où il faut être vigilant.

L’entraînement personnel au makiwara

Un makiwara est un planche en bois recouverte le plus souvent d’un bloc de mousse ou de paille utilisé pour le travail de la frappe contre une obstacle. L’entraînement au makiwara est employé par certains pour conditionner simplement les mains et la peau à frapper répétitivement. D’autres emploient l’entraînement au makiwara pour s’accoutumer au fait de frapper réellement une cible dure avec l’action du corps et les connexions appropriées (une compréhension qui n’est pas facilement possible à obtenir avec un partenaire d’entraînement sous peine de ne plus avoir de partenaires très rapidement…). Comme par d’autres formes d’entraînement, l’étude au makiwara devrait être commencée lentement et doucement afin d’éviter les blessures.

L’entraînement au sac

Comme avec l’entraînement au makiwara, le sac est utile pour apprendre à frapper correctement.

Les rotations et les oscillation libres d’un sac font qu’il est plus difficile de frapper un coup. De plus un sac est plus ressemblant de part la forme et la sensation aux tissus (mous) humains, tout en fournissant toujours la sensation réelle d’impact et en obligeant l’élève à devenir plus précis dans ses techniques. Le sac peut également être balancé ou tourné avant qu’une technique ne soit exécutée pour s’entraîner à frapper une cible mobile.

Comme avec le makiwara, l’erreur la plus commune faite dans l’entraînement au sac est d’essayer de frapper trop fort trop tôt. Ceci a souvent comme conséquence des blessures aux articulations, à la peau et conduit l’exécution d’une mauvaise technique car on a peur de se faire mal. Les élèves doivent commencer à pratiquer comme ils le font en pratiquant sans impact. La technique doit être faite lentement et la surface même du sac ne doit être atteinte qu’à la pleine extension de la technique. Quand l’élève s’est habitué, il peut se rapprocher légèrement pour que l’impact se produise juste avant la pleine extension.

À ce stade, on ne doit pas essayer de développer la puissance contre le sac, mais devrait travailler la forme de la technique. On peut travailler de la sorte jusqu’à ce que l’on effectue un technique correcte et puissante depuis n’importe quelle distance.

entrainement karate : kumite gyaku zuki

Kumite

Sanbon Kumite (attaque sur 3 pas)

Sanbon kumite est un des combats de base dans notre école et en tout cas le combat de base pour les débutants au moins…

Il oppose deux partenaires, l’un attaquant et l’autre défendant puis contre-attaquant après la troisième attaque.

Les trois attaques se font en avançant, il s’agit de la même attaque au niveau qui a été défini par l’instructeur au préalable (soit niveau chudan c’est à dire au niveau de l’estomac soit niveau jodan c’est à dire au visage). Pour les débutants, les trois attaques / blocages sont réalisées suite au compte du professeur. Par la suite les trois attaques se font avec frappe réelle tout en respectant l’attaque et le niveau indiqués par le professeur, il n’y pas d’autres indications que “hadjime” pour débuter et “yame” pour stopper.

Ippon kumite (attaque sur un pas)

C’est également une forme de base pour les combats. Ippon kumite est sensiblement identique au sanbon kumite sauf que l’attaquant effectue une seule technique en avançant sur un pas et donc la contre-attaque est réalisée par le défenseur après le blocage.

L’attaque est faite en partant de la position “zenkutsu-dachi” (fente avant) tandis que le défenseur reste en position “yoï” (attente).

Jiyu-Ippon kumite (combat semi-libre avec une attaque)

Jiyu-ippon kumite peut être considéré par certains comme une introduction au combat libre mais il s’agit surtout d’un véritable combat où l’attaquant n’a qu’une et une seule chance de vaincre son adversaire avec l’attaque de son choix. Le défenseur doit bien évidemment bloquer ou esquiver l’attaque puis contre-attaquer avant la fin du mouvement.

Pour les débutants et pour éviter les blessures, l’attaquant indique la technique et le niveau choisis avant de commencer le mouvement. Par la suite, le seul élément connu est la personne qui attaque !

Le combat est arrêté après que chaque partenaire a attaqué une à deux fois chacun.

Jiyu kumite (combat libre)

Le jiyu kumite peut être considéré comme “un jeu” où deux adversaires s’affrontent. Dans ce cas, chaque partenaire attaque quand et comme il le souhaite (une seule attaque, un enchainement…)

Les coups sont totalement contrôlés et les risques sont ainsi minimisés.

Les katas

Il y a 15 katas essentiels dans l’école Shotokan Ohshima (cliquer ici pour voir la liste de katas).

Dans un kata, tous les mouvements sont réalisés comme s’il y avait des adversaires réels. Il doit y avoir une véritable sensation de combat.

Les katas permettent de pratiquer certaines techniques qui seraient trop dangereuses à réaliser sur les partenaires d’entraînement et d’enseigner des défenses contre de multiples adversaires.

En général, l’apprentissage des katas commence avec Heian Shodan. C’est le premier kata dans l’ordre des Heian et il contient des mouvements basiques. Avant de l’aborder nous pouvons aussi apprendre également les katas Taikyoku.

Au fur et à mesure de la progression, nous étudierons différents katas.

Il est cependant essentiel d’apprendre chaque kata complètement et parfaitement avant de passer au suivant.

La connaissance complète d’un seul kata est très importante tant sur la forme que sur le fond. Et cela demande une somme de travail bien plus grande que la connaissance superficielle de tous les katas.

Suivant les katas, une bonne compréhension peut être atteinte seulement après des dizaines de milliers de répétitions sérieuses.

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